Grand fan de la saga Dune, c’est avec enthousiasme que j’apprenais la sortie d’un nouveau jeu dans l’univers de Franck Herbert, bien des années après avoir esquinté mes minettes sur Dune PC. Un enthousiasme qui a bien vite fait place à une certaine appréhension, en apprenant que Dune Awakening serait un jeu de survie aux accents de MMO. Deux genres dont je ne raffole pas particulièrement. Pas de quoi m’arrêter pour autant sur le chemin de la Gamescom, où j’ai pu tester le nouveau jeu de Funcom durant une petite heure.
Un petit rappel tout d’abord. Dune Awakening se présente comme un jeu multijoueur basé sur la survie et des mécaniques de gestion. Pour s’affranchir du carcan scénaristique imposé par la saga, les développeurs ont fait le choix d’une ligne temporelle alternative, dans laquelle Jessica n’a jamais donné naissance à Paul Atréides. L’absence du personnage emblématique permet donc aux joueurs de se créer leur propre histoire. Plutôt malin. La création de personnage est assez poussée, nous permettant de choisir notre planète d’origine, mais également notre mentor (Bene Gesserit ou maître d’armes par exemple), ce qui influence nos capacités de départ.
La version jouable ici démarrait au début du jeu. Pas de présentation à rallonge, on nous invite directement à prendre clavier et souris et à commencer notre session de jeu. Nous sommes largués et perdus au milieu d’Arrakis, et il va falloir survivre en suivant les traces des Fremens. Évidemment, rien de mieux que cette planète désertique et ultra hostile pour développer des mécaniques de jeu de survie. On commence donc par s’hydrater en récoltant des plantes adéquates (merci au développeur qui m'a gentiment aiguillé, voyant ma lente agonie virtuelle), avant de s’aventurer un peu plus loin, à la recherche de fragments et de composants à looter. Ce loot va nous servir à crafter des équipements améliorant notre confort de jeu et nous rendre moins vulnérable face aux ennemis et à l’environnement. Les points d’intelligence glanés permettent de débloquer de nouvelles compétences et de nouveaux objets à fabriquer. Une boucle de gameplay déjà bien éprouvée dans moult jeux de survie, mais qui fonctionne plutôt pas mal. Reste à voir si l’arbre de technologie sera suffisamment étoffé pour nous tenir sur la longueur. Pour ne pas nous laisser complètement perdus, le jeu nous donne de petits objectifs afin d’avoir un certain fil rouge, comme “trouver un moyen de s’hydrater”, “trouver un poste ennemi” ou “récupérer des points d’intelligence”.
À mesure de notre progression, la survie pure fait place à la construction et à la gestion. Après environ 30 minutes de jeu, un des développeurs m’a débloqué des fonctionnalités plus avancées, dont la construction de base. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de pousser très loin cet aspect, mais on semble partir sur un système similaire à un Starfield, avec un volet construction, puis optimisation et automatisation de la base. L’occasion de confirmer également la présence de véhicules qui semblent avoir un rôle assez important dans l’exploration de la carte (j’ai pu conduire une moto et un engin volant.). Les combats contre d’autres factions occupent également une place importante. On dispose d’abord de petites armes de mêlée, puis on peut crafter des guns. Malheureusement, sur l’ensemble de ma session de jeu, les affrontements ont été le volet le moins convaincant. Un manque de dynamisme global, une IA des ennemis assez débile et des animations pas très convaincantes sont autant de points sur lesquels il faudra travailler d’ici la sortie.
Côté technique, l’Unreal Engine 5 est plutôt bien maîtrisé, même si on sent que le titre a encore besoin de pas mal de polish (glitchs, bugs de collision, animations bugées; comme par exemple notre personnage qui tire devant lui, mais qui est tourné vers l’arrière). Les quelques mois qui nous séparent encore de la sortie devraient cependant permettre de corriger la plupart de ces soucis, le jeu étant prévu pour “début 2025” sur PC. J’ai noté un gros travail sur l’ambiance, et un respect pour l'œuvre qui fait plaisir, que ce soit dans le design général ou le design sonore vraiment au top. On se sent totalement immergé dans cet immense désert qu’est Arrakis. Funcom a travaillé en étroite collaboration avec Herbet Estate, qui gère les droits de la saga ; mais également avec Legendary, et cela se sent. L’inspiration des deux films de Denis Villeneuve est clairement présente, notamment du côté sonore.
Gardez cependant à l’esprit que cette session de jeu s’est vraiment concentrée sur l’essentiel, notamment les mécaniques de survie et de craft, et que bien des facettes du jeu n’ont pas pu m’être présentées. Notamment sa narration, les interactions réelles entre joueurs humains, ou encore les affrontements et intrigues entre les grandes maisons. Des éléments qui semblent être assez importants d’après les développeurs. Quelques questions restent encore en suspens, comme la taille de la carte, ou la variété des environnements. Des éléments importants pour un jeu qui devrait s'étaler sur de longues heures. Quoiqu’il en soit, cette courte session de jeu a suffit à me donner l’eau à la bouche (à défaut de ma gourde). Veillez donc à bien rester hydratés jusqu’à la sortie définitive de Dune Awakening début 2025.
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