Après plus de trente ans de bons et loyaux services, la série des Castlevania continue de vivre. Plus ou moins difficilement cependant, Konami ayant un peu laissé de côté la licence depuis quelques années. Une (très) bonne série Netflix et une aura toujours préservée pour les joueurs, il n’en fallait pas plus à la firme japonaise pour retenter une petite incursion avec Castlevania: Dominus Collection.

Cette collection se focalise sur la période DS, car elle propose les trois titres sortis sur la console à double écran Nintendo, à savoir Castlevania: Dawn of Sorrow, Castlevania: Portrait of Ruin et Castlevania: Order of Ecclesia. Sans oublier le très oubliable jeu d’arcade Haunted Castle, en bonus. Le triptyque a toujours bénéficié d’une belle cote de popularité chez les fans de la série, proposant le meilleur de la saga, à savoir du metroidvania pur jus agrémenté d’une partie RPG, pour un résultat très satisfaisant. Nintendo DS oblige, les trois jeux utilisaient le double écran et les fonctions tactiles à leur sortie. Celles-ci sont toujours de la partie dans cette compilation, mais sous une forme un peu différente en fonction des plateformes. Sur Nintendo Switch, le tactile est utilisé à l’identique, tandis que sur les autres supports, c’est le stick droit qui fait office de stylet. Un peu moins précis, mais “ça fait le job”. On recommande toutefois la version Switch pour profiter au mieux de cette compilation, les jeux ayant été pensés de base pour une expérience portable.

Remaster oblige, l’aspect graphique est un point important. La direction artistique gothique et sombre fonctionne toujours aussi bien. Mais les jeux restent toujours dans leur jus, avec de gros pixels sur nos grands écrans qui peuvent en déranger certains. Mais pour émuler le rendu DS, les deux écrans s’affichent désormais simultanément sur la TV. Une belle diagonale est donc tout de même recommandée pour la lisibilité. Côté contenu, quelques ajouts sympathiques ont été apportés, comme les manuels d’époque des jeux en version numérique, une galerie d’artworks ou encore un jukebox proposant les différentes OSTs. Mais les fonctionnalités les plus utiles sont bien entendu la sauvegarde rapide et le “rewind” ! Plus besoin d’atteindre la sacro-sainte salle de sauvegarde pour enregistrer sa progression. De même, une pression sur la gâchette gauche permet de faire un petit bond dans le temps histoire de corriger un saut raté. Les plus gros fans vont crier à l’hérésie, mais ces fonctionnalités étant purement optionnelles, on peut complètement s’en passer si l’on souhaite du challenge. Finalement, le plus gros avantage de cette collection, c’est qu’il est possible de jouer à trois très bons opus de la saga sans lâcher un rein dans les versions originales, qui commencent à coter sévère en occasion (rien que Portrait of Ruin en version européenne sur DS coûte plus que la compilation). Pour venir à bout des trois jeux, il faut compter une bonne cinquantaine d’heures au total. De quoi rentabiliser son investissement.

Dernière modification le 08/10/2024 à 19:14.