Après 17 longues années d’attente, il est enfin là. Non pas la série Dragon Ball Daima (dont nous parlons ici), qui sort également en cette fin d’année, mais Dragon Ball: Sparking! Zero. Le fils spirituel de la série des Tenkaichi arrive avec la lourde tâche de rassasier les fans de la licence, tout en draguant un nouveau public. Un pari presque complètement réussi.
Qu’on se le dise : Dragon Ball: Sparking! Zero aurait pu s’appeler Budokai Tenkaichi 4 que ça ne nous aurait pas choqué outre mesure. On se bat toujours dans des arènes 3D avec une caméra placée derrière notre personnage. Une philosophie radicalement différente de celle d’un FighterZ, qui se voulait plus “e-sport”. Ici, on est là avant tout pour en prendre plein les yeux, même si le jeu ne manque pas de profondeur. Dans Dragon Ball: Sparking! Zero, l’essentiel n’est pas de rentrer des combos au timing parfait, mais de se concentrer sur la gestion de son ki, gratter le barre de vie de son adversaire tout en l’empêchant de charger son propre ki, avant de déchaîner les enfers avec ses attaques spéciales. Chaque personnage dispose de deux attaques spéciales, ainsi que d’une ulti. Celle-ci est difficile à placer, car elle nécessite d’être passé en mode “sparking” en ayant chargé son ki au maximum. Le rythme des combats a clairement été revu à la hausse depuis Tenkaichi 3. Ce dynamisme est compensé par une jauge d'énergie qui a tendance à baisser très vite, nous obligeant à reprendre notre souffle régulièrement et doser nos assauts. Les points de compétences, qui se rechargent en frappant l’adversaire, permettent également de déclencher des bonus passifs, fusions, contres et autres transformations. Pour résumer, Sparking! Zero, c’est Budokai Tenkaichi 3 boosté aux hormones. Attention cependant : le jeu utilisant toutes les touches de la manette, certaines combinaisons ne sont pas des plus intuitives, surtout pour les néophytes. On vous recommande donc chaudement un passage par le mode entraînement, et même d’aller faire un tour sur Youtube pour trouver les bons tutos. Le mode entraînement est en effet un bel exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire pour un jeu de combat. On remplit un listing de coups sans explications détaillées et sans vraiment comprendre à quoi sert tel et tel coup. Le système de contre, avec plusieurs possibilités en fonction des attaques adverses, aurait vraiment dû être bien plus détaillé et expliqué.
Mais que serait Dragon Ball sans un gros tournoi d’arts martiaux ? Le mode tournoi est à nouveau de la partie, et il se montre plus complet que jamais. Non seulement, on peut revivre les tournois ayant eu lieu dans l’histoire, mais surtout, on peut créer son propre Tenkaishi Budokai, avec des règles bien précises. En tant que grand fan de l’époque Dragon Ball, j’ai beaucoup apprécié la possibilité d'activer le ring out ainsi que l’impossibilité de voler. Le tout est jouable hors ligne ou en ligne. Une des curiosités de cet épisode était son mode Histoire, sorte de mélange entre l’épopée originale et des aventures parallèles, où l’on peut revivre les combats de huit personnages de la saga (Son Goku, Vegeta, Son Gohan, Piccolo, Trunks, Jiren, Freezer et Black et d’autres qu’on ne spoilera pas). Alléchant sur le papier, mais soyons honnêtes : en l’état, ce mode est une petite déception. Non pas à cause d’un manque de contenu, ou des histoires parallèles qui se révèlent souvent intéressantes. Mais principalement par sa mise en scène réduite au minimum. Si le jeu est magnifique en combat, retranscrivant à merveille les attaques spéciales de chaque personnage, ne vous attendez pas à la même chose concernant les transitions du mode Histoire. La plupart du temps, on a droit à une succession d'images fixes entre chaque combat. Seule la fin de chaque chapitre nous offre une petite scène animée, mais souvent vite expédiée. Résultat : des moments totalement épiques comme la fin du combat entre Freezer et Goku sur Namek tombent totalement à plat. Il est vrai que pour ce qui est du fan service, Kakarot assurait déjà, mais on était légitimement en droit d’attendre quelque chose de plus consistant pour un titre aussi attendu. L’autre point faible de ce mode histoire est sa difficulté souvent mal calibrée: certains affrontements passent sans problème, tandis que d'autres sont une véritable gageure (coucou Vegeta gorille). Pire, les conditions nécessaires à débloquer les scénarios alternatifs ne sont jamais clairement définies (même si la plupart du temps, elles consistent à vaincre l’ennemi dans un temps imparti). Mention très bien par contre pour le mode Combat personnalisé, qui nous permet de créer nos propres affrontements et la mise en scène qui va bien. Mieux encore, on peut les partager en ligne pour en faire profiter d’autres joueurs. Les outils proposés sont assez étoffés pour nous donner la possibilité de créer des centaines de combats plus originaux les uns que les autres. Bonne nouvelle, nul besoin de sortir la carte bancaire pour profiter de l’intégralité du roster (182 personnages). Tous les personnages sont déblocables moyennant des Zenis récolté à la sueur de nos mains dans la boutique in game. À l'ancienne. Ce qui est beaucoup moins à l’ancienne par contre, ce sont les musiques de l’animé bloquées derrière un tarif de 30 euros les deux packs. Pour un jeu dont l’édition ultimate est déjà à 120 euros, ça fait mal. Le mode en ligne est quant à lui relativement limité pour l'instant. On peut y faire des combats amicaux ou des combats classés, mais aucun event ni système de saisons pour le moment. Pour éviter la foire à la saucisse, le mode classé propose de limiter la puissance de nos personnages à 15 points. Chaque personnage a un nombre de points définis en fonction de sa puissance. Impossible donc de se faire une team Gogeta SSJ4, Goku Ultra Instinct et Broly pour rouler sur le ladder. Une idée assez maligne. Mlaheureusement, le jeu manque clairement d'équilibrage, certains personnages restant bien plus puissants et certaines situations difficiles à retourner (quand on se fait enchaîner dans le dos).
Côté technique, le jeu en met plein la vue en combat. Les animations sont au top niveau, et chaque personnage dispose de ses attaques spéciales, qui bénéficient d’une mise en scène égale à celle de l’animé. Les arènes sont en partie destructibles, ce qui ajoute encore au spectacle. Sparking! Zero est clairement pensé pour combler les fans de la saga, offrant quelques moments de grâce, comme lorsque les deux joueurs déclenchent leur attaque spéciale en même temps. Le gros hic, c’est le mode versus en local limité à une seule et unique arène : la salle de l’esprit et du temps. Il est également impossible de créer un tournoi local, comme au bon vieux temps. On peut également ajouter un manque d’ergonomie dans les menus, très jolis mais pas intuitifs.
Dragon Ball: Sparking! Zero est exactement à la place où on l’attendait. Celle d’un jeu au roster XXL, avec du fan service de partout, et assez vite jouissif manette en main. Le contrat est donc rempli, même si on regrette un mode Histoire sous-exploité, une ergonomie pas toujours au top et un mode en ligne assez limité pour l'instant. Un jeu à recommander avant tout aux fans de Goku et ses amis.
Jeu testé sur PS5, clé fournie par l'éditeur.
Dernière modification le 07/11/2024 à 12:22.
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