Capcom renoue avec son appétence pour les dinosaures. Sauf que cette fois, il ne s’agit pas d’un survival horror, mais d’un jeu “service” orienté multijoueur. Exoprimal s’est livré à nous durant quelques jours, l’occasion d’en découvrir un peu plus sur ce jeu à mi-chemin entre Left 4 Dead et Sharknados version dinosaures.

Il pleut des dinosaures. Il faut donc faire appel à des mécas pour débarrasser la ville de ce fléau. Entre Earth Defense Force et Sharknado, le pitch d’Exoprimal ne fait pas dans la dentelle. L’objectif est simple: dessouder des dinosaures en tout genre par paquets de dix. Pour cette beta, nous avons pu jouer au mode “survie jurassique”, qui semble être le mode phare du soft. Entouré de quatre coéquipiers, il s’agit d’affronter des vagues de dinosaures en tout genre tombés du ciel. Une dizaine de races sont présentes, mais aussi quelques variantes histoire de pimenter un peu le tout.
Vélociraptors, tricératops, néosaures gazeux, néosaures snipers et autres T-Rex n’ont d’autres objectifs que de nous dévorer tout cru.

Après s’être débarrassés des hordes de bestioles le plus rapidement possible, notre équipe se retrouve frontalement confrontée à l’équipe de joueurs adverses. Les dinosaures sont toujours de la partie pour nous mettre des bâtons dans les roues, mais l’objectif est désormais de protéger un convoi mobile ou de ramasser des batteries avant l'équipe adverse. Si l’idée est bonne, on a un peu l’impression que ce PvP en fin de partie casse la dynamique et la tension du jeu. Allez vite ou non ne change finalement pas grand-chose, à partir du moment où l’on remporte la dernière manche contre l’équipe adverse, la partie est généralement gagnée. Plus gênant encore, le manque d’équilibrage des personnages rend les affrontements PvP complètement déséquilibrés et donc très aléatoires. Gageons que Capcom travaille dessus d’ici la sortie.

Si son univers est assez original, côté système de jeu, Exoprimal fait dans le classique. Trois catégories d’exosquelettes sont disponibles, et on retrouve donc la sacro-sainte trinité tank, DPS et heal. Parmi ces trois archétypes, on a le choix entre une dizaine d’exosquelettes différents, offrant chacun des mouvements et une attaque spéciale qui lui sont propres. Les adeptes de l’arrosage à distance peuvent opter pour le Vigilant, un sniper longue portée qui peut étourdir les ennemis. Les férus de corps-à-corps ne sont pas en reste, avec le Murasame, sorte de ninja futuriste armé de son épée dévastatrice.

Malheureusement, il y a un revers à la médaille: on se rend très vite compte que certains exosquelettes sont largement plus puissants que d’autres. Les exosquelettes qui privilégient le jeu à distance, en plus de n'offrir que peu de sensations, ne sont pas très efficaces. On privilégie rapidement les grosses armures, équipées de sulfateuses et autres armes de mêlées, pour foncer dans le tas. Exoprimal reste un jeu fondamentalement bourrin. À l’instar d’un Overwatch, on peut changer d’exosquelette à la volée en cours de partie, histoire de s’adapter aux vagues d’ennemis que le jeu nous propose.

Si dessouder des dinosaures par dizaines a un côté jouissif au départ, on finit quand même assez vite par tourner en rond.
Le level design assez pauvre des arènes n’aide pas: les cartes, en plus d’êtres très étroites, n’offrent que très peu de verticalité et de diversité. Le jeu ne nous pousse pas à utiliser toutes les capacités des exosquelettes, et on a l’impression d’un potentiel gâché. Enfin, techniquement, le jeu se montre plutôt solide, sans être un bijou. L’ambiance urbaine apocalyptique est bien retranscrite. L’interface se montre par contre assez illisible, et on peste très vite contre cette voix off robotique incessante qui nous casse les oreilles au bout de deux minutes.