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Tekken 8

Victoire par KO

Sept, comme le dernier épisode de Tekken. Sept, comme les sept ans d’attente nécessaire à voir arriver ce huitième opus. Le célèbre jeu de combat de Bandai fait son grand retour cette année, accompagné d’une grosse attente. Face à Mortal Kombat 1 ou Street Fighter 6, le combat s’annonce relevé. Et Tekken 8 va chercher le KO.


Comment parler de Tekken sans aborder son mode Histoire ? Ce qui n’était qu’un apéritif s’est transformé en plat de résistance au fil des épisodes. Et ce huitième épisode pousse le délire encore plus loin. Kazuya règne en maître depuis qu’il a vaincu son père, et sa soif de vengeance risque d’entraîner le monde dans la guerre et le chaos. C’est donc à Jin de jouer le pompier de service en affrontant son éternel adversaire. Malheureusement, Jin est toujours soumis au gène du démon, et va devoir lutter également contre lui-même pour mener à bien sa quête. Un scénario qui fleure bon le nanar, où l’essentiel réside dans la mise en scène, franchement impressionnante, qui a franchi un cap depuis l’épisode 7. Dès le début du jeu, les cinématiques de baston bien punchy nous mettent dans l’ambiance, et on plonge dans un rythme effréné, où les scènes d’action les plus improbables se succèdent. Au point qu’on a du mal à lâcher la manette avant d’arriver à la fin du mode histoire. D’autant plus que le jeu nous fait incarner plusieurs personnages en plus de Jin. Un mode qui « fait le café » donc, même si on ne peut s’empêcher de penser qu’il y avait moyen d’approfondir encore plus, en diversifiant un poil les affrontements (les bastons entre Jin et Kazuya ont tendance à se répéter) et rallonger l’expérience (comptez 4 à 5 heures pour en voir le bout). Attention tout de même : si vous n'êtes pas un fan assidu de la saga, vous n'allez sûrement rien comprendre au scénario.

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Le casting, qui reprend d’anciens personnages et en ajoute quelques nouveaux, est très réussi. 32 personnages au menu. De quoi contenter tout type de joueur, même si les anciens de Tekken regretteront l’absence du célèbre Eddy Gordo, qui sera disponible plus tard en DLC. Le jeu nous fait voyager, avec des stages très variés (mention spéciale au stage en bord de Seine). Et pour ne rien gâcher, la réalisation se montre impeccable. En combat, le titre fourmille de détails. Les arrière-plans sont vivants et détaillés, les textures nettes et les animations propres et très dynamiques. La sensation d’impact est bien présente à chaque coup porté. Tekken est un régal pour les yeux, même sur des configurations relativement modestes (le jeu a été testé sur PC).

Le gameplay reprend les bases habituelles, à savoir quatre boutons qui correspondent à des coups de poing ou des coups de pied. À cela, s’ajoute une nouveauté : le mode Heat, qui permet, d’une simple pression sur une gâchette, de déclencher des combos plus puissants, et mettre la pression sur l’adversaire. Le gameplay fait la part belle à l’agressivité, avec d’autres mécaniques comme le fait de récupérer une partie de sa vie en infligeant des dégâts. Clairement, Tekken 8 est le jeu de baston 3D le plus dynamique sur le marché. Evidemment, avec cette prime à l’attaque, les premières heures consistent essentiellement à spammer des attaques et « masher » les boutons en espérant mettre une pression continue sur l’adversaire. Mais à mesure que l’on commence à maîtriser les combos basiques, on se rend compte que le gameplay est plus profond qu’il n’y paraît, et le plaisir de jeu s’en trouve décuplé. À noter qu’à l’instar d’un Street Fighter 6, le titre mise sur l’accessibilité avec un mode de contrôle alternatif nommé Special Style. Celui-ci permet de simplifier certains enchaînements en les remplaçant par un seul bouton. Un mode forcément limitant, notamment en multijoueurs, mais qui permet de sortir quelques combos basiques assez facilement lorsqu’on débute.

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Une autre grande réussite du jeu, à mon sens, est son mode Quête Arcade. Dans celui-ci, on crée son avatar et on parcourt les salles d’arcade du pays pour se frotter aux meilleurs joueurs de Tekken, en espérant devenir le champion parmi les champions. Comme son nom l’indique, il s’agit uniquement d’une succession de combats. Inutile d’y chercher un quelconque scénario. Par contre, ce mode nous fait profiter de tutos particulièrement bien faits. Progressivement, on nous distille des combos, mais aussi des conseils de jeu en fonction de chaque situation, ce qui évite l’écœurement. Une très bonne idée, qui nous évite l’impression d’être écrasés d’un coup sous une tonne de listes de coups et de combos à apprendre par cœur, et ça fait du bien.

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Une fois toutes ces bases acquises grâce au mode histoire et au mode Arcade, il est temps d’aller se frotter au gratin de Tekken en ligne ! Mais avant, un petit tour par le mode entraînement ne fait jamais de mal. Un monde classique mais très complet, qui propose énormément d’options afin de travailler tous les aspects de son jeu. Attention par contre, absolument aucun tutoriel n’est disponible dans ce mode. En ligne, le jeu propose une expérience très solide. Le netcode est impeccable, et tous les serveurs tiennent la route. Le petit hub à base d’avatars peut agacer, mais heureusement, il est possible de lancer directement une partie via un menu. Des menus qui ne sont pas les plus ergonomiques du monde de manière générale, même si on finit par s’y faire.

Verdict: 9/10

Tekken 8 réussit son pari, en remettant la licence à la place qui lui est due, c’est-à-dire tout en haut des jeux de bastons 3D. Un réel plaisir, que ce soit pour les yeux, ou manette en main. Il s’impose sans problème comme le jeu de VS fighting du moment aux côtés de Street Fighter 6, aussi bien pour les nouveaux venus que pour les joueurs aguerris.

Dernière modification le 18/02/2024 à 23:24.

Tekken 8

Critique rédigée par Ataru
Publié le 17/02/2024 à 12:20
Edité le 18/02/2024 à 23:24

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