L’E3, c’est du passé depuis maintenant quelque temps. Une lente agonie devenue définitive depuis cette année 2024 et la mort officielle de ce salon mythique. Certains diront que c’était un événement du passé. D’autres vieux aigris comme moi le regrettent malgré tout. Pas pour ces conférences interminables et souvent mal rythmées. Mais plutôt pour son atmosphère incomparable, cette “hype” qui montait des semaines avant, et ces longues nuits blanches à suivre les conférences entre passionnés. Ces années "goldées" aussi, comme ce fameux E3 de 2015 où les planètes semblaient alignées ; avec trois arlésiennes présentées coup sur coup : Shenmue 3, Final Fantasy VII Remake et The Last Guardian. Sony avait frappé extrêmement fort à l’époque.
Mais aussi ces "fails" monumentaux, dont le plus notable est sans conteste la démonstration de Wii Music par Shigeru Miyamoto lui-même, entre problèmes de batterie et désynchronisation des mouvements (les aléas du direct). Ou encore la présentation de la Wii U où tout le monde se regardait (certains journalistes y compris, on ne balancera pas de noms) en se demandant si ce qu’on venait de voir était bien une nouvelle console ou un énième accessoire.
Bref, l’E3 est mort, nous sommes désormais entrés dans l'ère de la communication calibrée au poil de fesse. Et pour remplacer notre grand-messe de Juin, le Summer Game Fest, traditionnel show en streaming de Geoff Keighley. Un cru 2024 vraiment pas mémorable. Mais dans cet océan de "mouif", on a quand même réussi à pêcher quelques satisfactions. Morceaux choisis.
S’il y en a bien un qu’on attendait plus, c’est Microsoft. Entre choix stratégiques hasardeux et annonces de fermeture de studios, la firme américaine était sur la pente glissante ces derniers mois. Le Xbox Showcase sonnait un peu comme la dernière chance, et ils l’ont saisi. Des annonces, des jeux, rien que des jeux. Et pas des petits jeux. On a ainsi pu enfin voir le premier trailer de gameplay du revenant Perfect Dark. Quatre ans après son annonce, la licence phare de la Nintendo 64 est de retour dans un FPS qui semble mettre l’accent sur l’infiltration et le parkour. Sans oublier quelques gunfights bien sentis. Pas de date de sortie, mais on a déjà hâte de mettre les mains dessus.
L’autre temps fort du show, c’est le retour de Gears of War, dans ce qui s’apparente à un prologue mettant en scène l’incontournable Marcus Fénix. Là encore, pas de date de sortie avancée. Les nostalgiques de Snake n’ont pas été en reste, avec une vidéo de gameplay de Metal Gear Solid Delta : Snake Eater, le remake de MGS3 tournant sur Unreal Engine. Les deux derniers temps forts de la conférence ne sont autre que Dragon Age : The Veilguard, et Doom : The Dark Ages. Le premier s’est fendu d’un trailer qui confirme l’orientation plus action de la licence, dont la sortie est prévue en fin d’année. Quant au deuxième, eh bien, c’est Doom. Au Moyen-âge. Et avec des dragons. Donc "day one" (Gamepass). Mais pas avant 2025. On vous épargne le détail du reste des jeux présentés, allant de Flight Simulator 2025 à Fable, en passant par Avowed ; mais les 1h15 de show sont passées vite, très vite. Ce qui est toujours bon signe. Moribond depuis le début d’année, Big M est de retour dans la partie.
Sans doute la meilleure nouvelle de ce Summer Game Fest nous concernant. Monster Hunter Wilds, le prochain opus de la licence phare de Capcom, sera jouable à la Gamescom de Cologne dans 2 petits mois. L’occasion de tâter ce simili-monde ouvert, et ces nouveautés de gameplay, notamment la chasse à dos de monstre. On en salive d'avance. Il faudra toutefois patienter jusqu'à l'année prochaine pour la version finale, le jeu étant prévu quelque part en 2025.
Le monde ouvert d’Ubisoft au pays des Jedi s’est montré encore un peu plus à l’occasion de l’Ubisoft Forward. L’occasion d’y voir plusieurs environnements, mais aussi d’apprécier la dimension narrative du jeu, en suivant une mission dans sa presque intégralité. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les développeurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour rendre le jeu vivant. Les villes fourmillent de détails, et l’immersion dans l’univers de George Lucas n’aura jamais été aussi forte. On a pu y découvrir également l’existence de la navigation spatiale mais aussi de combats de vaisseaux. En bref, le jeu semble prometteur. Reste à voir le résultat manette en main, pour celui qui figurera à coup sûr parmi les jeux les plus attendus de la Gamescom, avec une date de sortie calée juste après le salon allemand (30 Août 2024).
Voilà, c’est à peu près tout. Un cru 2024 oubliable, tout comme la première moitié de l’année 2024 à mon sens (À l’exception de Final Fantasy VII : Rebirth, testé dans nos colonnes par Koanns). Espérons que les rares jeux présentés dans cet article à sortir d’ici la fin se montreront au niveau. Et puis mer**, rendez-nous l’E3 !
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