Il aura su se faire attendre, ce fripon. Depuis que le contrat d’exclusivité sur PS5 de 1 an a été révélé, Naoki Yoshida, le producteur de Final Fantasy XVI, est interrogé sur l’existence et l’état de cette version PC. D’abord à botter en touche jusqu’à la sortie du jeu en juin 2023, il confirme enfin que cette version est en chantier en septembre de la même année. Un an plus tard, la voilà qui débarque sur les machines de guerre, et sur papier la Business Unit III a voulu faire les choses bien : plus d’un an de portage, prise en charge des technologies d’AMD et de Nvidia comme le DLSS 3.0 et le frame generation pour les meilleures performances possibles, prise en charge des vibrations haptiques de la DualSense, entièrement jouable au clavier… Et un prix plus qu’honnête : 50€ le jeu neuf et 80€ avec les deux DLCs. Rappelons qu’à sa sortie, FF XVI était vendu 80€, et que le dernier portage de la licence, Final Fantasy VII Remake, était sorti avec aplomb à 80€ plus de deux ans après sa sortie. On se demande ce qu'il en sera de FINAL FANTASY VII : Rebirth. Si nous ne reviendrons pas sur le jeu en lui-même, testé à sa sortie sur PS5 et qui n’a vu que des modifications très mineures depuis (on peut se téléporter au donneur de quête automatiquement désormais), nous allons nous pencher rapidement sur les performances PC du dernier numéro de la licence : la Master race tient-elle la meilleure version de FINAL FANTASY XVI?
Le testeur a ici une machine bicéphale : d’un côté une superbe RTX4080 Super toute fraîche qui lui a coûté la peau des roublons, de l’autre un CPU Ryzen 7 5800 de 2020 qui commence déjà à accuser son âge quand on paramètre tout à fond pour profiter de cette grosse CG en 4K@60fps, tous les paramètres au max. À prendre en compte dans son retour d’expérience. Tout au long de l'article, il y aura des comparaisons entre la version PS5 et la version PC avec les paramètres à fond. À vous de deviner où est la version PC, les réponses seront données tout à la fin.
Un jeu qui est porté sur PC, c’est la promesse du 60 fps stable, quelle que soit la situation. En général, FFXVI tient bien cette promesse : il fait du 60 fps, et même bien au-delà jusqu’à 240 si votre machine le permet. C’est bien évidemment très agréable et confortable de refaire le jeu avec cette fluidité. Cette promesse s'éteint lors des cinématiques, qui sont majoritairement en 30 fps. Heureusement, la communauté PC a vite réagi en sortant un patch débloquant le framerate. Il permet même le support de l’ultra-wide. Une fois ce mod installé, seules les cinématiques pré-calculées restent en 30fps, comme l’affrontement Shiva-Titan de l’introduction, mais ça c'est logique.
Si le jeu atteint les 60fps, ça n’implique pas qu’il les tient continuellement : dans les affrontements d’Eikons, qui font tout le sel de cet épisode, il arrive que le framerate chute, un peu plus souvent que sur PS5. De même que les transitions gameplay-cinématiques sans le mod font grincer un peu des temps avec subitement un compte de FPS divisé par deux, et avec de toute façon une courte chute de framerate même avec. Pareil pour le mode Photo, bloqué de manière irrationnelle à 30 fps sans le FFXVIfix. On pourrait mettre une partie de ces problèmes sur la configuration de test, un peu légère en CPU aujourd’hui pour tout jouer à fond sans réfléchir aux options. Outre les choix d'options un peu faiblards, le jeu est intégralement jouable au clavier-souris, et ce sans avoir fait de bêtes associations Manette-Clavier, et on bénéficie alors de pas mal de raccourcis vers les menus. Merci l'expérience FINAL FANTASY XIV de la même division ?
Comparaison à Zoom x100
En contrepartie, FINAL FANTASY XVI reste un très joli jeu, extrêmement proche de sa version PS5 : à moins de mettre toutes les options au minimum, le niveau de détail sera quasi similaire ou supérieur à ce que la PS5 affiche, dans la résolution de votre choix. De plus, ici on profite du DLSS 3.0 qui, malgré les tarifs très élevés de Nvidia, est une technologie d’upscaling largement plus efficace que le FSR de AMD et qui était utilisé sur console. Cela permet un rendu un peu plus propre que le mode Qualité de la PS5, avec du 60 fps. Pour plus de détails sur les soucis du jeu et comment les régler, laissons les spécialistes de Digital Foundry en parler pendant près d’une demi-heure :
Comparaison à Zoom x350
Et en-dehors du PC, ça se passe comment sur SteamDeck ? Eh bien, comme on pouvait s'y attendre d'un jeu exclusivement conçu pour la PS5, c'est un peu compliqué pour la machine. Déjà on peut oublier le 60 fps, plutôt viser quelque chose entre 20 et 30 fps, avec toujours des chutes de framerate lors des cinématiques. Les mauvaises langues diront qu'on tient là une expérience Switch. Il est possible, pour ceux qui n'ont pas une machine de guerre, de lancer le jeu en streaming sur GeForce Now. Là, on retrouve les performances d'un bon PC, minus la qualité de notre connexion internet. Une solution un peu plus viable que le SteamDeck pour découvrir le titre, même si les problèmes de performances ne s’évaporent pas.
Comparaison à Zoom x984
Pouvons-nous dire que la version PC est la meilleure version pour jouer ? Eh bien, cela va dépendre de votre tolérance aux 30 fps. Évidemment, profiter de FF XVI en 60 fps quasi constant est un plaisir supplémentaire dans la découverte. Mais avec les chutes de framerate intempestives à chaque cinématique, ce n’est pas très agréable. Or, FF XVI est un jeu qui veut raconter beaucoup de choses, et qui a de fait beaucoup de cinématiques. Un défaut plutôt rageant tant il est la seule ombre au tableau de ce portage. À part ça, c'est quasi littéralement l'expérience graphique de la version PS5, mais sur PC, tant les améliorations graphiques sont assez minimes. Ce qui n'est une mauvaise chose puisque le bébé de la BU III sait proposer des scènes à décrocher la mâchoire. Et en plus, on peut vite rempiler sur les DLCs, qui sans être des must-have, proposent des combats très léchés.
Réponses des captures :
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