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La sélection d'Ataru

Jeu de l'année - The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom

Promis, ce n’est pas pour suivre les pas de notre grand manitou JefGrailet. The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, pour moi, c’est d’abord une attente interminable. Six ans. Six longues années à attendre, après le chef-d’œuvre Breath of the Wild, et il était enfin là, ce soir du 11 mai. Oui, j’ai craqué, et emprunté la carte bancaire japonaise de ma femme pour y jouer quelques heures en avance. Je suis même passé à la caisse pour la console collector et le pad pro également collector. Le craquage total. J’étais là, comme un gamin la veille de Noël, avec tous mes goodies, à attendre la fin du boulot comme on attend la sonnerie de fin de cours au lycée (ce qui est pour moi synonyme, vu mon métier).

Mais si je vous raconte à ce point ma vie et mes achats compulsifs, c’est pour vous montrer mon attente énorme. Et je n’ai pas été déçu. Je ne saurais expliquer en détails pourquoi, mais la magie a opéré, exactement comme en mars 2017. Une véritable sorcellerie qui m’a embarqué pour une centaine d’heures à la redécouverte de ce royaume d’Hyrule pourtant si bien connu. Je crois que tout a déjà été dit sur cette nouvelle perle de game design et de monde ouvert, signée Big N, donc je ne m’étalerai pas davantage sur le génie de ces mécaniques de gameplay et de construction, ou sur sa revisite particulièrement intelligente de la carte de BOTW, à base d’îles célestes et de souterrains.

À mon sens, Tears of the Kingdom complète parfaitement Breath of the Wild. Certes, on perd un peu le sens de l’aventure, car on peut très vite se rendre un peu partout assez facilement, là où chaque expédition ressemblait à un petit casse-tête dans Breath of The Wild. « Comment vais-je pouvoir m’amuser avec ces outils et ce monde ouvert ? » a remplacé « comment vais-je pouvoir me rendre tout en haut de cette montagne ? ». Et si la recette est différente, elle fonctionne toujours aussi bien. C’est LE jeu qui m’aura embarqué et envoûté dans cette année 2023 parsemée de déceptions, et il remporte pour moi assez haut la main le titre de jeu de l'année.

Le coup de coeur - Super Mario RPG

Étant totalement passé à côté de Super Mario RPG à l’époque de sa sortie (et pour cause, il n’était disponible qu’au Japon et aux États-Unis, et je n’avais pas de Super NES mais une Megadrive), ce remake a été l’occasion de découvrir ce RPG par Squaresoft dans l’univers du plombier en salopette. Et pour moi, c’est un grand oui. Les raisons sont simples : déjà, la durée de vie “raisonnable” du soft. Quand on a plus beaucoup de temps de jeu, un petit RPG d’une douzaine d’heures fait toujours plaisir (coucou Persona 5 que je ne finirai jamais).

Ensuite, et c’est très personnel, mais j’accroche totalement à la direction artistique, qui respecte le matériau d’origine en le sublimant. On retrouve vraiment ce feeling 3D isométrique à l’ancienne (j’en ai passé des heures sur cette horreur de Sonic 3D sur Megadrive !), mais remis au goût du jour. Le système de combat est classique mais très sympathique, en plus de se renouveler juste assez pour nous tenir en haleine. Enfin un jeu qui va à l’essentiel, et ne se perd pas dans moults features et contenus annexes intéressants. Un vrai petit bonbon. Pour l’anecdote, j’ai même profité du fait d’être au Japon lors de sa sortie pour mettre la main sur un exemplaire Super Famicom en excellent état dans une boutique d’Akiba.

La déception - Final Fantasy XVI (en grosse balance avec Starfield)

Après la catastrophe industrielle Final Fantasy XV, ce seizième épisode avait tout pour réussir, et pour me plaire. Sur le papier. Malheureusement, manette en main, c’est tout l’inverse qui s’est produit. Passées les premières heures plutôt enthousiasmantes, l’ensemble s’est effondré tel un château de cartes. C’est simple: je n’ai rien retrouvé de ce qui me plaît habituellement dans la saga. Ni le système de combat, ni le sentiment de progression et de découverte, ni le scénario et l’écriture ne m’ont convaincu. Les intentions étaient pourtant bonnes, mais le résultat n’est jamais à la hauteur.

Si FF15 était un Frankenstein, FF16 est un « sous ». J’entends par là qu'il s’inspire de plusieurs œuvres majeures sans jamais réussir à les égaler un tant soit peu. Il veut faire du Game of Thrones, mais il n’en a pas la finesse d’écriture ni les personnages. Il veut faire du Devil May Cry, mais le système de combat s’avère ultra basique et répétitif. Du The Witcher avec des quêtes annexes disséminées ça et là ? Non plus, la plupart de celles-ci s’avérant juste ridicules. Du Asura’s Wrath avec des combats de primordiaux qui en mettent plein les yeux (à défaut de s’avérer intéressants d’un point de vue gameplay) ? Allez, je l’accorde.

Cela reste bien maigre à mon sens pour un jeu “triple A” aussi attendu. Surtout quand on s’appelle Final Fantasy. Je crois que le coup de grâce a été le moment où je me suis rendu compte que je pouvais jeter des boules de feu sur un ennemi de feu en lui faisant des dégâts. Là, mon côté “boomer du J-RPG” est ressorti tel le dragon endormi, et j’ai lâché le jeu sous une avalanche de jurons japonais (non). Je peux le dire: j’ai DÉTESTÉ FF16. Et ce n’est pas les quelques premières heures de jeu enthousiasmantes, ni les rares scènes cinématiques un peu marquantes qui sauvent l’ensemble du naufrage.

Mention honorable - Like a Dragon Gaiden

Étant en manque de Yakuza (ou plutôt « Like a Dragon » comme on dit maintenant, décidément je ne m’y ferai jamais), ce spin-off centré sur le personnage emblématique de la saga, le dragon de Dojima mister Kiryu, a parfaitement rempli son rôle: servir d’apéritif sympatoche avant le plat de résistance de ce début d’année 2024, à savoir Infinite Wealth.

On n'est certes pas sur un épisode canonique de la saga, et cela se ressent: un scénario tiré par les cheveux (personne ne semble connaître Kiryu à Kamurocho), des activités annexes limitées (mais intéressantes), un système de combat relativement basique, et une durée de vie réduite (mais est-ce encore un mauvais point quand on a 35 ans et une famille en 2024 ?) l’empêchent de s’élever au rang des meilleurs jeux de l’année.

N’empêche : retrouver l’ami Kiryu et bastonner des truands à l’ancienne pendant une petite douzaine d’heures passe comme un trou normand au repas de Noël. Et puis, Like a Dragon Gaiden reste ce jeu où on tabasse des tigres à mains nues sur un paquebot transformé en lieu de débauche géant. Et rien que ça, c’est bien.

2023 Bilan Rédaction Sélection

Humeur rédigée par JefGrailet
Publié le 19/01/2024 à 15:18
Edité le 20/01/2024 à 09:45

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